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Publié le 1 novembre 2010


Bulletin 50 ter Besançon Noté pour vous

novembre 2010 RVB

Vandalisme ordinaire ou provocation antireligieuse ?
Après l’incendie, responsable d’importants dégats, sur la superbe porte XVIIème de l’église Saint François-Xavier, rue du lycée, qui fut attribué à la bêtise malfaisante, peut-on dire habituelle, des petites bandes de saccageurs nocturnes – qui taggent à qui mieux mieux, cassent abribus et cabines téléphoniques et retournent les poubelles – voilà que les portes de la Madeleine, sont, à leur tour prises pour cibles
et recouvertes d’inscriptions, elles, résolument hostiles au culte catholique. Hasard ou début d’une série ? Nous espérons ne pas avoir… à suivre… ce phénomène, qui, néanmoins mérite certainement d’être surveillé avec la plus grande attention. Nous remarquerons qu’après plus d’un mois écoulé depuis ces déprédations, aucune velleité de remise en état n’est perceptible…(telle la dépose des vantaux saccagés…). L’église construite par les jésuites grâce à la fortune des Gauthiot d’Ancier est maintenant propriété de la Ville, que nous espérons assurée pour les bâtiments dont elle a la charge ! Qu’attend-on alors !
Il y a quelques années, dans la même rue, sur un bâtiment privé, des dégradations semblables avaient eu lieu, rapportées par la presse, encore plus graves avec atteinte des pierres de façade; néanmoins quelques semaines plus tard tout était rentré dans l’ordre. Exemple à suivre…

De…briques…et de broc
ainsi pourrait-on qualifier l’immeuble du 3 grande rue, côté rue des boucheries : la partie de la façade, contigüe à la jolie petite maison aux livres, est restée très sale et présente quatre fenêtres grossièrement obturées, pas même superposées, deux par du ciment gris au 1er étage, deux par des grosses briques rouges au 2ème – la raison ?
Il s’agit- ainsi que nous l’apprenaient Lionel Estavoyer et Jean-Pierre Gavignet dans « Besançon ses rues, ses maisons » – d’une maison à loyers édifiée en 1737, à la place d’un bâtiment entaché de servitudes municipales (étals de boucherie –accrochages d’échelles pour lutter contre les incendies) dont le maître d’ouvrages put être dispensé en acceptant d’orner l’angle de sa maison d’une pilastre d’ordre composite, semblable (mais sa qualité en paraît inférieure) à ceux réalisés 1, rue du lycée (1732) et 6, rue du lycée dans un immeuble de rapport construit par Jean Pierre Galezot pour le séminaire en 1726.
Les co-propriètaires ne pourraient-ils monter une entente… au moins de façade ?

Notée avec satisfaction…
La réouverture, avec des aménagements de qualité, de l’hôtel de Paris (Hôtel de France avant 1855), au 33 rue des Granges de notre centre ville. Cet établissement a hébergé de nombreux hôtes de passage illustres. Citons, parmi ceux-ci, en 1836, Prosper Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, quelques années plus tard, l’historien Michelet et, en 1840, l’archéologue Arcisse de Caumont, fondateur des congrès scientifiques en France. Il fut à l’origine du classement des églises de Montbenoît et Saint-Anatole de Salins. Gaston Coindre nous indique que Monsieur de Caumont sauva, à proprement parler, de la destruction, la tourelle de la maison Chassignet, à l’angle des rues Pasteur et Zola.
Colette logea à l’hôtel de Paris en 1932 ; c’était une trentaine d’années après la période qu’elle passa dans la propriété des Montboucons.

L’aviez-vous remarqué ?
Place du Marché, ou plus officiellement place de la Révolution, à la nuit tombée, vous pouvez admirer, mais il faut beaucoup de perspicacité, un cadran « lunaire » formé par l’ombre projetée de la fontaine qui est en son centre.
Cette mise en lumière évolue au cours de la nuit et se poursuit sur les façades de notre musée des Beaux Arts et d’Archéologie et de notre Conservatoire de musique.

Une destruction silencieuse
Sans faire de bruit, et depuis des décennies, malgré la difficile mise en place du secteur sauvegardé, une partie essentielle du patrimoine bisontin disparaît. En effet, si les décors intérieurs sont parfois arrachés, dépecés et vendus, sans que l’on comprenne qu’ils ont souvent été dessinés et créés par l’architecte de la demeure, ils sont aussi très souvent détruits. Les exemples abondent… citons, parmi d’autres, l’actuelle destruction d’une partie des décors (début du XIXe siècle) d’un appartement au rez-de-chaussée de l’hôtel Malarmey de Roussillon, 8 rue des Martelots.

De nouvelles plaques pour Victor Hugo à Granvelle
Nous nous sommes à tort inquiétés de la disparition des plaques gravées composant le décor du piédestal de la statue érigée en 1902, en l’honneur de Victor Hugo, dans la promenade Granvelle. Loin d’avoir été vandalisées, ces plaques ont en fait été remplacées par de nouvelles et les nouveaux textes gravés sont désormais dorés.


Le ravalement de la façade de l’Hôtel de Camus
Nous évoquions dernièrement l’espoir d’un ravalement de la façade de l’Hôtel de Camus, 2 rue des Martelots, et posions la question du respect des sculptures en pierre tendre. La partie inférieure de la façade ainsi que la porte viennent de faire l’objet d’un nettoyage sommaire. Les magnifiques teintes de la pierre de Besançon sont ainsi révélées. Cela avive le désir de voir le prochain nettoyage de l’ensemble
de la façade et la remise en peinture du portail. Il conviendra alors de ne pas endommager les décors sculptés dans la pierre tendre par un nettoyage trop agressif. Au sujet du portail, il serait vraiment important de dégager le délicat support du heurtoir de sa gangue de peinture, ainsi que de réparer les vantaux avant de les remettre en peinture.

Un nouveau mode de stationnement pour Besançon ?
Après un chantier de plusieurs mois, les travaux de la partie sud de la Grande-Rue viennent de s’achever. Il est à regretter qu’une partie des anciennes plaques du trottoir devant le palais Granvelle aient été complétées en ligne droite, ce qui ne tient pas compte du calepinage appliqué partout ailleurs et s’avère donc parfaitement inesthétique et désolant. Les trottoirs sont désormais plus larges et de plain-pied avec la chaussée.
Cependant, la conséquence funeste de ces changements est l’utilisation, nous l’espérons temporaire, de ces nouveaux trottoirs comme aire de stationnement. Les automobilistes stationnent sur les trottoirs et maculent la pierre d’huile noire tandis que les piétons et les poussettes d’enfants sont contraints de circuler sur la chaussée…

Association pour la sauvegarde et la restauration du monument de la Libération à la Chapelle des buis
Les responsables de l’association nous ont communiqué les renseignements suivants :
« Les financements déjà réalisés ont permis de lancer les premiers appels d’offres et de signer certains marchés.
Les travaux ont donc été lancés début septembre 2010 et leur durée est prévue, sauf intempéries et imprévues, pour une durée d’environ cinq mois. Le printemps 2011 devrait ainsi marquer une importante étape dans la restauration complète du bâtiment et l’inauguration pourrait être envisagée pour l’anniversaire de la Libération de Besançon le 8 septembre 2011 »
Fidèle au voeu de l’archevêque de Besançon Maurice Dubourg ce monument de la Libération restauré, nettoyé et ravalé, mieux intégré dans un site paysager rénové, pourra ainsi retrouver la dimension et la dignité dues à la mémoire de ces 5500 victimes de notre région lors du deuxième conflit mondial. « Ceux qui croyaient au ciel, ceux qui n’y croyaient pas ».

Il reste cependant du travail à accomplir et un effort de financement à poursuivre. Si vous souhaitez faire un nouveau don ou trouver des donateurs dans votre entourage, le trésorier de l’association, André Régani, 48 A rue du Chasnot à Besançon reste à votre disposition.

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