Voyage annuel en Alsace du Nord

• ven 10 octobre 2025

Barr et la Folie-Marco, Saverne et le château des Rohan, le Musée Lalique , Marmoutier, l’abbaye et le musée des traditions alsaciennes et des communautés juives d’Alsace.

BARR

• Eglise Protestante Saint-Martin

De l’église romane de 1180 subsistent les 4 niveaux inférieurs de la tour, ornés de frises à arceaux dont les culots sont sculptés de têtes et d’éléments divers. La nef date du XIXe siècle. L’orgue Stiehr est classé Monument Historique et a été restauré ; l’ancienne chaire et l’autel armoiré Renaissance rhénane sont du XVIIe siècle. (Tour et monuments funéraires : Inventaire Monuments Historiques)

• Hôtel de Ville

Construit en 1640 par la Ville de Strasbourg sur l’emplacement du château médiéval appelé « Kleppenburg », il a servi de logement au bailli et de siège aux services administratifs. Sur le pignon à volutes surmontant l’oriel, trois statues, dont celle de la justice. Dans la cour, bel escalier à double volée. Le grand bâtiment abritant la salle des fêtes a été édifié en 1875 sur l’emplacement des écuries. Dans la rue des Bouchers, à l’arrière de l’Hôtel de Ville un pan de mur du XIVe siècle est le dernier vestige du château féodal.

• L’Hôtel « les 5 terres » est l’ancienne maison commune, lieu de réunion des bourgeois avant la révolution.
• L’auberge du « Brochet » mentionnée depuis le VIe siècle est la plus ancienne de Barr.
• Place de l’Hôtel de Ville

Elle a été théâtre des principaux événements Barrois. Entre les pavés de la Place, une pierre de grès carrée et munie dés vestiges d’un crochet de métal, passe pour avoir servi de base à la guillotine en 1793.

• La Folie Marco

Maison bourgeoise construite hors des murs par le bailli Félix Marco. Elle a été léguée avec son très beau mobilier à la Ville par les frères Schwartz à charge d’en faire un Musée.

SAVERNE

– L’hôtel du cardinal de Rohan « le petit Versailles alsacien » occupé par un musée

Avec trois sections : art et histoire, archéologie , Louise Weiss (journaliste décédée en 1983) arts décoratifs et peintures.

– La ville avec la tour Cagliostro, la maison Katz, l’église de la nativité, le cloître gothique des cordeliers …

Les 500 ans de la Guerre des paysans. Saverne paiera un lourd tribu humain à ce conflit en 1525

Conférence donnée par J.Bourguet (cf dans l’onglet conférence)

Visite de La manufacture verrière Lalique à Wingen-sur-Mode

Verre et Cristal dans le Massif des Vosges

Cette histoire a commencé au Moyen-Âge lorsque les artisans verriers de Bohême migrèrent vers le Massif des Vosges qui compte aujourd’hui les plus grands sites verriers d e France.

Le Massif des Vosges est situé idéalement pour les verriers. Carrefour de l’Europe, la région bénéficie à l’époque d’excellentes voies de communication naturelles comme le Rhin, la Meuse ou la Moselle. Le duché de Lorraine connaît un développement florissant au début de la Renaissance. Avec une multitude d’autres États, ce territoire est intégré au sein du Saint-Empire romain germanique pour former un espace d’échange économique, commercial et culturel jusqu’à la Bohême à l’est, le Brabant au nord et la Suisse au sud. 

Des ressources naturelles en abondance

L’existence de la silice que l’on trouve avec les grès des Vosges.

Le bois abondant des forêts vosgiennes pour chauffer cette pierre et faire entrer le sable en fusion. Le sable fond à une température supérieure à 1 700°C, le verrier ajoute à son mélange de la potasse réalisée à partir de cendres de bruyères et de fougères.

L’épopée des verreries dans le Massif des Vosges

Les premiers verriers du Massif des Vosges sont originaires d’Europe centrale, plus précisément de Bohême. Aux XIIe et XIIIe siècles, ces artisans dépendent des ressources naturelles et sont donc itinérants. Mais aux XVIIe et XVIIIe, les artisans, verriers puis cristalliers, deviennent sédentaires, ouvrant ainsi un véritable âge d’or à l’art du verre dans cette région. L’une des premières manufactures verrières est créée en 1629 à Meisenthal dans les Vosges du Nord.

Cette première implantation ouvre la voie à d’autres maîtres verriers qui s’installent dans les environs directs. C’est ainsi qu’en 1721 Jean-Georges Poncet, un verrier de Meisenthal, crée une verrerie à Goetzbruck. Puis en 1767, la verrerie voisine de Müntzhal est reconnue “Verrerie Royale de Saint-Louis” par Louis XV. C’est d’ailleurs là qu’est découvert quelques années plus tard la composition du cristal. L’Académie royale des sciences donne à Saint-Louis l’appellation de “cristallerie”, la première de France. Entre 1867 et 1894, elle sert de laboratoire à Emile Gallé, chef de file de l’École de Nancy.

Ces lieux de l’art verrier sont à l’origine de profondes mutations sociales, démographiques et économiques sans précédent pour leur région! Elles incarnent le point de départ d’un savoir-faire unique.

L’Unesco a décidé, lors de sa session de décembre 2023, d’inscrire les gestes verriers sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une reconnaissance mondiale pour les artisans et maîtres verriers français qui font la réputation du Massif des Vosges .

Des sites à découvrir

la cristallerie de Baccarat

Les verreries Sainte-Anne naissent en 1764 à l’initiative de l’évêque de Metz et d’un maître verrier de Saint-Louis. Entièrement rénové en 2015, le musée se situe dans l’ancienne demeure des directeurs de la manufacture.

Visite de La manufacture verrière Lalique

 Jules René Lalique (1860-1945) est un maître verrier, bijoutier, joaillier et médailleur français. Artiste de génie, il s’est rendu célèbre par ses créations étonnantes de bijoux et de flacons de parfums puis arts de la table et objets décoratifs. C’est en 1921 que René Lalique décide d’installer une nouvelle manufacture verrière à Wingen-sur-Moder en lieu et place d’un ancien site verrier.

Le musée Lalique a pour ambition de faire découvrir la création Lalique dans toute sa diversité, particulièrement le verre puis le cristal. Il explore le langage du verre et du cristal à travers la création de bijoux extraordinaires, de magnifiques services de verres et de nombreuses créations relatives aux arts de la table, des luminaires, des bouchons de radiateur d’automobiles ou encore des vases. Il met en valeur une collection de flacons de parfum conçus pour les plus grandes maisons. Il marque les périodes de l’Art nouveau et de l’Art Déco par son style unique et reconnaissable entre tous ainsi que la décoration de l’Orient Express et des grands paquebots dont « Le Normandie ».

Ce musée permet aussi de plonger dans des ambiances par des photographies grand format et des audiovisuels. Ainsi par exemple, le visiteur pénètre dans l’Exposition universelle de 1900 pour y voir le stand de René Lalique ou découvre l’Exposition des Arts industriels et décoratifs de 1925.

Enfin, parce que tous ces objets n’existeraient pas sans leur savoir-faire, hommage est rendu aux femmes et aux hommes qui perpétuent la tradition verrière. Il est possible de découvrir leur travail notamment au travers d’une table tactile consacrée au vase Bacchantes qui retrace la fabrication de cette pièce créée en 1927. Du moule au vase fini, le visiteur peut voir des petits films sur chacune des étapes du processus. Il expérimente par le toucher les changements apportés à la matière.
Aujourd’hui, c’est toujours à Wingen-sur-Moder que se trouve la seule cristallerie Lalique au monde. Et depuis 2011, le musée Lalique présente plus de 650 œuvres créées par René Lalique et ses successeurs. De la joaillerie au cristal actuel en passant par le verre, c’est un univers de lumière et de transparence qui est présenté au travers des objets et des dispositifs multimédias. 

Une architecture liant bâti ancien et contemporain

Le musée Lalique a ouvert en juillet 2011. Il est situé sur le site verrier du Hochberg dont une partie du réaménagement a été confié, suite à un concours, à l’agence Wilmotte à laquelle on doit également la rénovation de salles du musée d’Orsay à Paris ou du Rijksmuseum d’Amsterdam.

Conçu comme un écrin tout en sobriété pour des collections exceptionnelles, le musée Lalique s’inscrit parfaitement dans son environnement naturel et architectural.

A l’extérieur, l’architecture joue avec la topographie des lieux pour mettre en avant les édifices anciens tandis que le nouveau bâtiment est semi-enterré. Avec son toit végétalisé, il offre une continuité visuelle avec la forêt voisine. Des galeries de verre permettent de faire le lien entre les différents espaces, ouvrant la vue sur les Vosges du Nord ou sur un jardin intérieur d’inspiration japonisante.

A l’intérieur, l’aménagement réalisé également sous la direction de l’agence Wilmotte par les scénographes de Ducks Sceno, est épuré. Les collections sont présentées dans un univers

assombri qui permet, par un éclairage dirigé, de faire ressortir le détail des œuvres, leurs transparences.
L’ensemble comprend également une boutique, un restaurant et un auditorium.
Le musée Lalique fait partie de l’association des Parcs et Jardins d’Alsace. (jardin imaginé par Neveux et Rouyer ).

sites internet: Musée Lalique :https://www.musee-lalique.com

Verreries-Massif des Vosges:https://site-verrier-meisenthal.f