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Publié le 1 juillet 2015
Bulletin 55 Besançon « VESONTIO CHRISTINA »
L’archéologie à la recherche du Moyen-Age bisontin
juillet 2015 Pierre Chauve
Mardi 10 mars dernier, à la hauteur du front Saint-Etienne à la Citadelle, a été présenté un projet collectif de recherches portant sur la topographie chrétienne du IVe au XIe siècle.
A cette occasion, un sondage archéologique et une prospection géophysique radar ont été commentés sur site. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de recherches européennes pour rendre à la capitale comtoise son rang au sein des plus grandes cités épiscopales d’Europe occidentale.
Ces recherches sont menées en partenariat entre l’Université de Franche-Comté, le Service d’archéologie de la ville de Besançon, l’Université Paris VI, et validées par le Service régional de l’archéologie (DRAC). Le projet comporte des fouilles archéologiques par sondages, une prospection géophysique (radar-sol) et une étude des bâtis. Son originalité est d’accueillir des étudiants en archéologie de l’Université et de leur faire profiter de l’expérience des archéologues de la ville. Il se propose aussi de faire connaître au grand public, par des visites de chantier et des communications, le déroulement et le résultat des travaux.
Besançon est surtout connue par son patrimoine militaire classé au patrimoine mondial de l’Unesco et par ses édifices du XVIIIe siècle. Mais c’est également une cité celte et romaine. C’est aussi un des plus anciens et des plus importants évêchés d’Europe occidentale. De nombreuses églises sont connues dès le haut Moyen-Age. Leur emplacement a été généralement conservé, mais elles ont été modifiées ou reconstruites par la suite. Besançon possédait aussi deux cathédrales. La plus ancienne, carolingienne, Saint-Jean, a fait suite à deux églises primitives du quartier capitulaire et a été réorientée puis remaniée. La seconde, la cathédrale gothique Saint-Etienne, plus récente –et sans doute plus vaste – a été arasée par Vauban pour construire le front Saint-Etienne à l’avant de la Citadelle.
Pour la première année, deux sites ont été retenus. L’un à la Citadelle pour retrouver les fondations de la cathédrale Saint-Etienne dont on ne connaît pas l’emplacement exact. Le second dans l’église Notre-Dame, qui faisait partie de l’abbaye bénédictine de Saint-Vincent. Les travaux ont débuté le 10 mars par une fouille archéologique et une prospection radar à l’arrière du front Saint-Etienne de la Citadelle.
Pierre Chauve