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Publié le 1 avril 2013


Bulletin 53 Besançon L’Hôpital St-Jacques de la Révolution à nos jours

avril 2013 Michèle Manchet

L’hôpital Saint-Jacques, devenu, après la nationalisation des établissements hospitaliers en 1790, « Hôpital de la montagne », désormais géré par une commission administrative (à sa tête, le maire) continua de fonctionner à peu près normalement durant la première partie de la période révolutionnaire : 1789-1792. Toutefois, dès 1789, des troubles graves (violences, révoltes) éclatèrent au sein des enfants de la Charité, nécessitant des mesures sévères de rétorsion, renvois, enfermements à Bellevaux, etc. Des travaux d’entretien furent même encore effectués : curage du canal et des latrines, réfection du puits, retouches au « clocher » (le lanternon), réparations dans les ateliers de la Charité et les chambres des maîtres, mise en place de bancs dans la cour.
En dépit de la suppression des ordres religieux en 1789, les hospitalières purent poursuivre leurs tâches, devant néanmoins, à la suite d’un décret de l’Assemblée nationale en 1791, abandonner leur costume. C’est l’interdiction des congrégations en 1792 qui les obligea à quitter progressivement
Saint-Jacques, après avoir assuré la formation d’infirmières laïques. En mars 1793, leur expulsion sera totale.
Par ailleurs, la loi de messidor an II (1793) responsable de la confiscation de tous les biens des hospices au profit de la Nation, causa un appauvrissement considérable de Saint-Jacques, dû à la perte de la quasi-totalité de ses revenus et de la plupart des dons, ainsi qu’à l’exigence du paiement annuel d’une contribution foncière, s’ajoutant à la contribution patriotique.
La situation économique et politique se dégrada dès lors très vite, (survinrent la guerre avec la Prusse, la chute de la Monarchie, l’établissement de la Terreur montagnarde avec listes de suspects, émigrations, arrestations, exécutions…la guillotine dressée place de la Loi (Saint Pierre)…) entraînant pour l’hôpital Saint-Jacques, resté prospère durant tout le XVIIIe siècle, une totale désorganisation et une quasi-ruine.

Saint-Jacques, devenu en 1967 Centre Hospitalier Universitaire (CHU) – et l’école de médecine, faculté- se médicalise avec une technicité de pointe.
Les religieuses, peu à peu non remplacées, le quitteront en 1980 pour leur maison-mère de Saint-Ferjeux.
Malgré la qualité et la diversité des services au sein de Saint-Jacques, la place_est trop limitée et le projet d’un nouvel hôpital prend forme dès la fin des années 60 (…trois siècles environ après le choix de Saint-Jacques de Chamars,…l’histoire se renouvelle). Il sera entrepris à Châteaufarine sur un terrain de 14 hectares et ouvrira ses portes en 1984.
Depuis, la plupart des services s’y sont installés et les travaux se poursuivent, les facultés de médecine et de pharmacie l’ayant rejoint.
La fin de la fonction hospitalière de Saint-Jacques est proche et son devenir incertain..

Michèle Manchet

RVB

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